updated 8:25 PM CEST, Apr 25, 2016

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Une pétition pour l'égalité salariale

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Equal Pay Day


 

Le 7 mars a lieu la journée nationale d'action destinée à rendre visible l'écart de salaire entre hommes et femmes. A l'origine de l'initiative, le réseau des Business and Professional Women (BPW) qui lutte activement contre cette inégalité. Cathy Savioz, membre du BPW explique le choix de la date :  « En effet, quand les hommes reçoivent leur salaire au 31 décembre, les femmes doivent, en Suisse, travailler jusqu’au 7 mars pour gagner la même somme, car l’écart y est de 18,4% ». Et si les femmes gagnent moins, ce n’est pas parce qu'elles fournissent de moindres prestations, c’est juste parce qu'elles sont moins bien payées pour le même travail. Et pour les hauts salaires, l’écart est encore plus important.

 

Pourtant cette pratique est illégale. L’immense majorité des employeurs, privés comme publics contreviennent à la loi, la Leg inscrite dans la Constitution. A se demander si les lois servent à quelque chose. Cathy Savioz reconnaît que « la loi sur l’égalité n’a pas de mécanisme de contrôle. De tout petits progrès ont été faits pour pallier à cette lacune en 2012 », mais rien de très folichon. Les politiques produisent de beaux discours pourtant la réalité ne change pas ou peu. Pour le BPW, cette journée d’action est très utile dans le sens où « cela maintient une pression publique ».  Cathy Savioz a un espoir depuis que « l’inscription de l’égalité des salaires dans le programme de législature des chambres fédérales a été faite ».

 

Et le label equal salary commence à rencontrer un certain écho dans les entreprises. Pour son initiatrice, Véronique Goy Veenhuys, « il s’agit d’une certification qui permet à une entreprise de vérifier qu'elle pratique bien une politique salariale équitable entre les femmes et les hommes et de le faire savoir. C'est une mesure pratique, scientifique et simple. L'évaluation salariale est conduite par l'Observatoire universitaire de l'emploi de l'université de Genève, dont l'expertise a été retenue par le Tribunal fédéral dans un arrêt rendu en décembre 2003 (arrêt du tribunal fédéral) L'audit en entreprise est conduite par SGS, leader mondial de la certification et des contrôles de qualité ».

 

Cette année, le BPW pointe du doigt les boni et les avantages en nature. Cathy Savioz explique que « nous nous sommes focalisées sur les écarts de salaires, mais ce qui entoure le salaire, soit boni et avantages en nature, sont aussi inégalement répartis entre femmes et hommes. Nous souhaitions attirer l’attention sur cet aspect ».

 

Alors Mesdames, si vous vous sentez concernées et vous l’êtes de toute façon, le 7 mars prochain, sortez avec votre plus beau sac rouge pour dire « ça suffit » et exprimer une colère bien légitime.