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Une pétition pour l'égalité salariale

15-12-2015  - avatar

Force est de constater que le nouveau Conseil fédéral ne montre pas l’exemple en matière de représentation homme/femme et reste en retrait en matière d’égalité salariale. Sa proposition, actuellement en...

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Annick Blavier, une œuvre engagée

27-06-2017 Hélène Upjohn - avatar Hélène Upjohn

Il y a du mystère dans les collages d’Annick Blavier, les déchirures, les fragments, les situations que l’on ne voit pas en entier, les citations qui ont perdu leur auteur.e..Pourtant...

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Une pilule pour doper la libido féminine…

10-12-2015  - avatar

Les sociétés pharmaceutiques rivalisent d'ardeur pour mettre sur le marché une pilule qui stimulerait le désir sexuel chez les femmes. Sprout Pharmaceuticals a déjà obtenu le feu vert pour la...

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Visibiliser l'invisible

Pendant la Slutwalk 2013, l’association Slutwalk Suisse ou Marche des Salopes a récolté un certain nombre de plaintes symboliques, demandant aux passantes* et aux participantes quelles formes de violences sexuelles elles avaient vécues. Elles seront remises le mercredi 25 juin à 16h au secrétariat du Conseil d’Etat genevois.

Depuis maintenant presque deux ans, l’association Slutwalk Suisse ou Marche des Salopes se bat, de manière collective et dans une perspective féministe, contre les violences sexuelles, la stigmatisation des victimes et le Slutshaming. Lors de la dernière Marche des Salopes à Genève, 127 plaintes symboliques ont été récoltées. La méthode utilisée pour la récolte de ces données, totalement anonyme et dans une atmosphère propice aux témoignages (plusieurs survivantes ont témoigné ce jour-là en public), a donné aux participantes la légitimité de s’exprimer sur leur vécu.

L’analyse de ces plaintes montre que 83% des personnes interrogées ont été victimes de harcèlement de rue, 54% d’attouchements, 30% de viol, 25% de harcèlement au travail et 21% d’homophobie. Par ailleurs, plus de 30% des sondées ont été stigmatisées en tant que victimes. Ces chiffres démontrent l’étendue des violences sexuelles.

En Suisse, seule la pénétration coïtale sans consentement de la part de la victime est reconnue comme viol. Cette dimension restrictive minimise et invisibilise les autres formes de violences sexuelles. Les stéréotypes et la culpabilisation qui pèsent sur les victimes qui témoignent («elle avait pris des risques inconsidérés», «son état d’ivresse ne permettait pas de savoir si elle était consentante ou non» etc.) renforcent le silence des victimes.

En remettant ces plaintes symboliques au Conseil d’Etat genevois, l'association veut montrer que la question des violences sexuelles est encore trop largement sous-thématisée. Elle ne se réduit malheureusement pas au viol mais prend également d’autres formes, plus quotidiennes, moins condamnées socialement, et moins légitimement vécues comme des violences. L'objectif est de rendre visibles ces violences invisibles.

La démarche ne s’arrêtera pas là. Slutwalk a le projet de remettre sur pied des marches dites «exploratoires» afin de répéter cette récolte de données. L'association demande en outre au Conseil d’État de financer, de son coté, des études sur la situation des violences sexuelles à Genève, prenant en compte le piège de l’invisibilité, car ce matériel est indispensable pour ouvrir le débat et visibiliser cette question.

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Photo © Slutwalk Suisse