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La grève des femmes
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Mais que font ces personnes qui travaillent dans l'ombre des avions pour permettre à d'autres de rejoindre les destinations exotiques de leurs vacances ? Léa2 s'occupe de «nettoyer les cabines, les toilettes, les buffets, …». D'autres remplissent les cuves d'eau et vident celles des toilettes. «Il s'agit d'un travail stressant, raconte Eva, en trois heures et demie, nous faisons environ dix avions à deux étages». Sans compter les imprévus (parfois dix à quinze avions supplémentaires), notamment les jets privés qui rapportent le double à ISS, pour le même service de nettoyage.

Ces «auxiliaires» réalisent une immense part du travail d'ISS. Elles travaillent de jour comme de nuit, du lundi au dimanche, parfois jusqu'à cent-soixante heures par mois. Les heures supplémentaires ne sont pas payées comme telles et les vacances sont de quatre semaines par année… non payées ! Voilà une bonne manière de réduire les coûts et de générer du profit.

Autour de ces piquets de résistance, le citoyen lambda s'agite : son avion aura-t-il du retard ? Son vol Genève-Nice à cinquante francs sera-t-il annulé ? Les médias se sont empressés de le rassurer : cette grève n'aura pas d'incidence sur les voyageurs. Mais bien peu sont ceux qui observent la réalité des travailleuses qui se cachent derrière ce mégabusiness du voyage. Qu'elles puissent au moins bénéficier de conditions acceptables et en tirer des salaires décents3.

Elodie de Weck

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Depuis le 9 juillet, les employé-e-s d'ISS Aviation – essentiellement des femmes – sont en grève à l'aéroport de Genève. Le sujet du conflit ? Le rétablissement de la CCT annulée par l'entreprise1.