Les sages-femmes et l'IVG médicamenteuse
- Écrit par Nathalie Brochard
En France, les sages-femmes pourront désormais pratiquer l’IVG médicamenteuse, une mesure voulue par le gouvernement afin de faciliter l’accès à l’avortement.
La ministre de la Santé Marisol Touraine y voit «une réponse de proximité parmi d'autres» pour les femmes qui souhaitent avorter. Si l’adoption de cette loi ne s’est pas faite sans mal, le Sénat a finalement approuvé lundi dernier, après l'Assemblée, l'article du projet de loi. Alors que la commission des Affaires sociales du Sénat l’avait supprimé quelques temps auparavant, les sénateurs-trices l'ont rétabli en adoptant par vote à main levée un amendement de la socialiste Catherine Génisson. A l'Assemblée, les député-e-s LR, avaient déposé des amendements de suppression de cet article, afin que l'IVG reste du ressort des médecins. En effet, un des enjeux de cette loi était ce partage de compétence avec les sages-femmes. L'article va même plus loin puisqu’il élargit le champ d’action des sages-femmes qui pourront en outre participer de manière plus importante aux vaccinations.
Partant du constat que 40 ans après la loi Veil, les femmes avaient du mal à pouvoir avorter dans les délais légaux et que 6'000 d’entre elles se voyaient contraintes chaque année de partir à l’étranger puisqu’elles ne trouvaient pas de solution à proximité, la nouvelle mesure devrait faciliter l’accès à l’IVG.
En Suisse, 70% des IVG sont réalisées avec la pilule abortive. Cette méthode médicamenteuse est accessible dans la plupart des hôpitaux suisses, des cabinets gynécologiques et dans certains cabinets de médecine générale. C'est le canton qui désigne les cabinets aptes à pratiquer ce type d’avortement.
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